Vitriol Menthe
« Ce livre est le roman vécu d’une icône. Une femme rare. Célèbre et inconnue. Ange et démon. Louve et agneau. Entre l’amour et la mort. Les larmes et les rires. Elle est mon amie, ma sœur d’âme. Elle a bien voulu me confier une partie de ses secrets.Certains étaient aussi les miens puisque nos chemins se sont croisés, superposés, fondus.
Fille de campagne, militante féministe, actrice des tout premiers films X, elle fut surtout patronne dans les vingt dernières années de clubs libertins mythiques – le 106 puis le 41 –, où se mélangeaient anonymes et célébrités. Je vous propose de suivre avec elle, au-delà de son chemin personnel, l’évolution des mœurs sexuelles avouées ou cachées d’une France buissonnière.
Tout ce qui est raconté ici est vrai, étonnamment vrai. C’est aussi l’électrocardiogramme d’une époque étrange. C’est surtout l’histoire d’une trajectoire étonnante et violente.
Il y a dans tous les recoins de la débauche d’immenses pudeurs, d’incommensurables trésors d’amour pur et des profondeurs d’âme insondables.
Elle s’appelle Denise. C’est son vrai nom.
Par souci de discrétion, certains noms ont été modifiés, d’autres célèbres, sont imagés. Ce sont ses « petits indiens ».
À vous de vous amuser si vous le souhaitez à ce « jeu de pistes ».
Dans ce roman, j’ai choisi de laisser aller mon humeur pour habiller la réalité de digressions personnelles, de commentaires qui n’engagent que moi.
Mais l’essentiel n’est pas là.
L’essentiel est le destin rare d’une femme mi diable mi madone. C’est aussi l’électrocardiogramme d’une époque étrange. C’est surtout l’histoire d’une trajectoire étonnante et violente.
Violence des mots, des actes, des vérités, des solitudes.
Violence de l’Amour absolu qui n’est que ce que les enfants en disent et ce que les peintres en font.
L’amour n’a d’absolu que sa réalité brute. Qu’elle soit platonique, onirique, enfermée dans des codes ou libérée dans des outrances perverses.
L’intelligence commence par un devoir de curiosité.
— Pense à ton image, me murmurent les conseillers en tout.
Étaler ton libertinage passé est-il de bon aloi ? Ne vas-tu pas altérer la sympathie charismatique qui fait de toi aujourd’hui, malgré une gauloiserie chronique, l’ami des familles.
Et je réponds, profondément sincère :
— Ça m’est absolument égal.
Oui, en des temps reculés, j’ai fréquenté des boîtes libertines. Oui, le sexe a souvent guidé mes errances. Oui, j’ai chevauché au hasard. Oui, j’ai bouffé, bu, et baisé la vie jusqu’à l’outrance. Et alors ? Mon goût pour les chemins de traverses a forgé mon humanisme et ma tolérance. Parce qu’il y a dans tous les recoins de la débauche d’immenses pudeurs, d’incommensurables trésors d’amour pur et des profondeurs d’âme insondables.
Mon but n’est pas de convaincre que la luxure est indispensable, je n’en suis pas convaincu moi-même. Je veux juste vous prendre par la main pour vous emmener en voyage dans un pays dont vous ne connaissez probablement que ce que les dépliants vous en ont dit.
Alors, suivez le guide. Elle s’appelle Denise. C’est son vrai nom. »