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Transylvania

Il était une fois…

Encore aujourd’hui, on prétend que le château de Bran, en Transylvanie, était la propriété du comte Dracula. Rares sont ceux qui s’arrêtent dans cet hôtel reculé, cerné par la neige et la glace. L’endroit paraît habité par des fantômes depuis la nuit des temps.

C’est là que la jeune inspectrice Mina Dragan est envoyée pour enquêter sur un meurtre étrange. Un cadavre gît dans une chambre. Celui de l’unique client de l’établissement. À ses côtés traîne une vieille malle verrouillée. Avant de disparaître, l’assassin a inscrit un tatouage énigmatique sur la main de sa victime.

Mina Dragan ne le sait pas mais c’est pour elle le début d’un jeu de piste terrifiant qui lui fera découvrir la face cachée et peut-être pas si imaginaire des contes de fées de notre enfance.

Et si la clé de tous ces mystères se trouvait dans un seul livre ?
Un livre fondateur. Il était une fois Transylvania…

Dans ce thriller qui plonge dans les profondeurs de notre subconscient, Nicolas Beuglet explore, une fois de plus, les ombres du passé pour éclairer l’avenir. Haletant. Vertigineux. Passionnant.

Interview de l’auteur

En sept romans, et plus de deux millions d’exemplaires vendus, vous êtes devenu une des grandes signatures du thriller. À quoi attribuez-vous ce succès ?

J’ai écrit Le Cri, mon premier roman, parce que je ne trouvais pas vraiment en librairie le livre que j’attendais. Je me suis dit, si ça n’existe pas, essaie de le faire. Et depuis, c’est ce que je cherche à accomplir pour chaque roman. Ça peut paraître simple, mais c’est un moteur puissant. Quant au succès, j’en suis heureux tout en restant lucide, prudent. C’est le moyen aussi de maintenir son exigence. Je pense que les lecteurs ont trouvé chez moi quelque chose d’un peu inédit dans le monde du thriller. Chaque roman raconte une histoire empreinte d’un grand mystère, fondée sur des faits réels et dont le dénouement apporte une réponse que je veux rendre aussi forte qu’inattendue. Je tente de partager ma curiosité, mes questionnements, mes recherches sur des sujets passionnants qui renvoient tous à l’Humanité, son histoire, ses zones d’ombre, son avenir. Beaucoup de lecteurs me disent qu’avec mes livres, ils remettent en question certaines de leurs croyances, élargissent leur réflexion à des espaces inexplorés. C’est un dosage très délicat à exécuter pour que l’aspect « connaissances » se mêle harmonieusement à l’histoire et aux personnages sans les écraser. Pour chacun de mes livres, c’est un défi.

Dans les salons du livre ou lors des signatures en librairie, vous avez l’occasion de faire connaissance avec vos lecteurs. Ce retour vous est-il utile ?

Je passe énormément de temps à discuter avec chaque lecteur qui vient me voir. À tous je leur demande ce qu’ils font dans la vie et ce qu’ils lisent. Ils me disent ce qu’ils aiment dans mes livres et ce qui revient tout le temps, encore une fois, c’est cet alliage entre l’imagination et la réflexion. Je ressors de ces salons conforté, rassuré, plus motivé que jamais. Pour autant, je ne cherche pas à en savoir beaucoup plus sur ce qu’ils voudraient lire, quel personnage ils voudraient retrouver, ni quelle thématique ils aimeraient que j’explore. Je pense que notre plaisir d’auteur, c’est, d’une part, de se sentir libre et, d’autre part, de savourer l’idée que l’on va surprendre nos lecteurs.
Pour Transylvania, on sent que vous êtes allé puiser loin dans vos souvenirs d’enfance, vos lectures, les contes qui vous ont fait rêver ou trembler. Vous révélez à travers votre histoire une face cachée des contes… Les contes de fées sont clairement l’expression de peurs et de croyances ancrées dans notre histoire ancienne, et par conséquent notre inconscient collectif. Il serait impossible à des histoires comme « Le Petit Chaperon rouge », « Blanche-Neige », ou « Le Petit Poucet », d’avoir traversé près de trois siècles et d’être traduits dans 160 langues sans parler à des strates profondes de notre psyché humaine. Pour Transylvania, c’est le conte de « Blanche-Neige » qui est au cœur de l’intrigue. Là encore, on a retrouvé des éléments troublants dans une région où les frères Grimm ont passé une partie de leur enfance. À commencer par une jeune femme, fille d’un comte dont le visage était réputé pour être très blanc, les cheveux très noirs, et les lèvres très rouges. Sa mère est morte alors qu’elle était enfant et son père s’est remarié avec une femme qui l’a détestée toute sa vie. D’autres éléments historiques sont intéressants. Comme cette mine abandonnée non loin du château, dans la forêt où travaillaient des enfants avec des bonnets pour se protéger la tête. Autrement dit des « nains » à chapeaux. Je vous laisse découvrir la suite dans le roman.

Ce huitième roman est l’occasion de découvrir une nouvelle héroïne, Mina Dragan. Intrépide comme les précédentes. Qu’a-t-elle de plus ou de différent ?

Sarah, la première de mes héroïnes, est une ancienne des forces spéciales norvégiennes. Elle est athlétique et pratique le krav maga. Elle est froide, sujette aux crises d’angoisse et jusqu’au-boutiste. Grace, la deuxième, est une enquêtrice écossaise moins physique mais plus empathique. Elle préfère créer un lien avec les gens plutôt que de les glacer par son autorité. Mina, enfin, que les lecteurs vont découvrir dans Transylvania, est une jeune policière roumaine qui a l’opportunité, unique avec cette enquête, d’accéder au rang d’inspectrice. C’est une jeune femme qui s’est rebellée contre le système éducatif et a quitté l’école à 16 ans pour aller travailler sur un bateau de pêche. Elle s’y est forgé une résistance mentale exceptionnelle et une belle force physique. Libre sur la mer, Mina a fait très tôt ce qu’elle voulait. Elle ne se laisse jamais abîmer par un comportement nuisible à son égard. C’est probablement la plus fine psychologue de mes héroïnes. Mina est une jeune femme généreuse, soucieuse de protéger les plus faibles, et qui gère, le mieux possible, ses propres failles, ses zones d’ombre. Elle est à la fois capable de battre un homme au bras de fer et, avec les mêmes bras, entourer de douceur un enfant apeuré.

Votre intrigue, comme chaque fois, est le prétexte pour questionner l’Humanité. Auteurs, libraires et lecteurs seront heureux de voir que le sujet de la lecture – usage menacé partout dans le monde face au tsunami des écrans – est l’enjeu principal de Transylvania

Transylvania est avant tout une grande enquête riche en mystères et en rebondissements. Au cœur de cette intrigue, on va parler de récits légendaires qui rassemblent non pas des milliers, ou des millions, mais des milliards d’individus. La question que je me suis posée est la suivante: si j’étais éditeur et qu’aujourd’hui je voulais publier un livre qui soit aussi lu et connu que la Bible, comment je m’y prendrais ? À qui ferais-je appel ? Pour écrire et dire quoi de si fort que ce livre deviendrait universel pour plusieurs siècles auprès de milliards d’humains ? Il était une fois… quelle histoire ?
À travers ces questions, je veux en réalité mettre en lumière la désaffection chronique pour la lecture, depuis une dizaine d’années, dans tous les pays occidentaux. Non seulement les gens lisent moins, c’est-à-dire qu’ils lisent chaque année de moins en moins de livres et le nombre de ceux qui ne lisent plus du tout ne fait qu’augmenter, mais en plus les gens, surtout les plus jeunes, lisent moins bien, c’est-à-dire qu’ils comprennent de moins en moins ce qu’ils lisent. C’est exactement le genre de sujet qui m’intéresse: ces lames civilisationnelles quasi invisibles mais qui, en réalité, transforment totalement notre monde et l’auront complètement changé dans une vingtaine d’années. On peut se dire : bon, bah, c’est le sens de l’histoire, pourquoi lutter ? Mais l’un des personnages centraux du livre fait le portrait implacable d’une société sans lecture à partir d’études analysant les qualités développées par la lecture. Je vous laisse imaginer le résultat.

Mais comment redonner aux gens et surtout aux plus jeunes le goût de la lecture ?

Je pense qu’interdire les écrans ou les réseaux sociaux pour les moins de 16 ans est une piste qu’il faut peut-être suivre. Elle est très autoritaire, mais d’un point de vue sanitaire, elle se défend. Mais tout ça n’est pas suffisant. Si les jeunes viennent moins aux livres c’est que nous, auteurs, ne savons pas toujours répondre à leurs attentes. On sait que la lecture ne peut se faire sans désir parce qu’elle demande un effort. Il faut donc que les auteurs soient meilleurs, plus audacieux, plus innovants, plus proches de ces jeunes qu’on dit ne plus comprendre. Il faut faire naître dans leur ventre cette envie irrésistible de courir acheter le livre en comptant chaque seconde qui les sépare du moment où ils vont l’ouvrir et plonger dedans. C’est ça, notre boulot: créer une excitation plus forte que celle de se laisser aller au scrolling du vide. Dans ce combat, les éditeurs mais aussi les libraires ont un rôle majeur à jouer. Ce sont eux les « passeurs de livres », les prescripteurs. On ne rendra jamais suffisamment hommage aux libraires. Il faut les soutenir coûte que coûte.

On a l’impression en lisant la dernière page du livre qu’il y aura une suite. On se trompe ?

J’aime beaucoup Mina. J’aime sa maturité malgré sa petite trentaine, j’ai envie de continuer à voir comment elle va grandir et ce dont elle va être capable face à une nouvelle adversité et un nouveau mystère. D’autant qu’elle a deux ans de sa vie qu’elle ne veut pas dévoiler. Pourquoi ? Et que s’est-il passé ? À suivre…

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la presse en parle

« On est rapidement happé par l’atmosphère et par ce jeu de piste angoissant, au cœur des ténèbres. Cette histoire brouille les frontières entre rêve, cauchemar et vérité et se lit comme une descente vertigineuse dans les abîmes du subconscient. Transylvania séduira les amateurs du genre, mais gare aux nuits blanches. »
Chloé Ronchin, Cnews online

« Un thriller terrifiant »
Emilie Gille, Pleine Vie

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