Interview de l’auteur
Pourquoi vous êtes-vous intéressée à l’astrologie ?
J’ai commencé à m’intéresser à cette science à dix-sept ans, après avoir rencontré un vieil homme, un érudit, qui a voulu me transmettre son savoir. Au départ, je n’avais pas de curiosité particulière pour l’astrologie. Je n’y croyais pas et ne voyais pas l’intérêt de me pencher là-dessus. Celui qui allait devenir mon professeur m’a convaincue par l’expérience. Il a tout simplement commencé par me faire mon thème, me parler de moi. Il ne me connaissait pas et, pourtant, j’ai eu l’impression qu’il lisait en moi. Ça a été suffisamment troublant pour que je veuille en savoir plus et que j’accepte de suivre son enseignement. Pourquoi m’a-t-il choisie ? Peut-être parce qu’il a senti en moi une aspiration à une dimension spirituelle. Un appétit de comprendre…
À cette époque, j’étudiais la philosophie (j’ai fini par préparer une thèse dans ce domaine), et l’aspect opératoire de l’astrologie m’a tout de suite attirée. On sortait de la spéculation pour aller vers un outil qui permettait d’agir dans la réalité. L’astrologie a une méthode de fonctionnement similaire à celle de la science : forte d’un corpus expérimental, qui remonte à l’époque babylonienne et s’est enrichi au fil des siècles, elle émet des hypothèses tirées de l’adéquation entre les positions planétaires et les événements qui se produisent. Elle en extrait des lois vérifiables. Elle ne décrit pas théoriquement la réalité, mais donne des clefs pour la comprendre.
J’ai passé ainsi sept années à suivre l’enseignement de cet homme. Parallèlement, j’ai continué mes études en m’intéressant à plusieurs domaines : la philosophie, donc, mais aussi l’histoire de l’art, le droit, la psychologie jungienne…
Comment êtes-vous venue à donner des consultations ?
Tout a commencé par un premier choc, reçu en aidant une de mes amies. Elle se posait des questions et les éléments de réponse que j’ai pu lui apporter nous ont semblé, au départ, improbables. Puis, à notre grande stupéfaction, ils se sont révélés exacts. Tellement exacts que cela m’a donné des frissons…
Je n’avais pas dans l’idée, d’abord, d’utiliser professionnellement l’enseignement que l’on m’avait transmis. Je donnais des conseils autour de moi, de manière plus ou moins appuyée selon que je connaissais bien, ou pas, les personnes. Mes proches savaient ce que j’étais capable de faire, ils me demandaient donc conseil. Pour les autres, je restais évasive sur les raisons qui me poussaient à leur donner telle ou telle idée… Il n’est pas facile – en tout cas ça ne l’a pas été pour moi – d’assumer cette position. Je préférais rester discrète.
J’ai fait ensuite mon chemin grâce au bouche à oreille. La particularité de beaucoup de mes consultants, c’est qu’ils ne croient absolument pas à l’astrologie ! Ils arrivent à moi par le biais d’amis qui ont pu faire l’expérience du trouble de la révélation, et ils repartent convaincus.
Comment travaillez-vous ?
Je pars des cartes astrales – j’aime ce terme, traduit de l’anglais, qui pour moi est très juste. Le thème de naissance est comme une carte dans laquelle on peut trouver les bonnes orientations de la personne. Le chemin est inscrit mais on n’est pas obligé de le suivre !
Voir le thème de quelqu’un, c’est apprendre à le connaître instantanément. C’est comme si l’on avait vécu vingt ans avec la personne. On comprend son caractère, ses aspirations profondes, ses modes de réaction… Il est facile, dès lors, de savoir comment il va réagir face aux situations qui se présentent.
Pour moi, il est important de donner des outils aux gens pour les aider concrètement. J’ai beaucoup lu sur la PNL, Programmation neuro-linguistique, les thérapies comportementales cognitives et autres techniques de la psychologie actuelle. Cela donne des clefs pour aider les consultants à agir dans leur vie.
Finalement, quel est le but de l’astrologie ?
Trouver le bonheur !
Et pour moi, trouver le bonheur, c’est avant tout trouver l’équilibre. Il faut faire le point sur tous les domaines de la vie et remettre les choses en place. Souvent, on est prisonnier d’images qui nous sont imposées – images de réussite professionnelle, de couple obligé, etc. Or, les aspirations de chacun sont très différentes. La normalisation de la société débouche souvent sur des contraintes qui coupent de son désir profond. La première chose à faire, c’est de se connaître soi-même, de se comprendre et de savoir ce qui, dans sa personnalité, est fondamental. Ensuite, il faut mettre en œuvre le changement qui va nous permettre d’aller vers ce pour quoi l’on est fait.
On se rend vite compte, quand on y prend garde, de ce qui ne nous rend pas heureux, donc de ce qui ne nous convient pas. Une voie dans laquelle on s’entête et où rien ne réussit n’est tout simplement pas faite pour nous. L’astrologie, parce qu’elle permet de voir tout de suite quelles sont les voies favorables et défavorables, permet de gagner un temps précieux. Elle permet de trouver le bonheur maintenant, et pas dans trente ans. Elle libère, littéralement.
Que diriez-vous à quelqu’un qui n’y croit pas ?
D’abord, que l’astrologie n’est ni de la voyance ni de la divination.
Ensuite, que la meilleure chose à faire, c’est d’essayer ! De mettre l’astrologie à l’épreuve.
Voilà ce que je leur dirais : « Essayez, et vous serez convaincu. » Je le sais, c’est le chemin que j’ai fait moi-même…
lire toute l’interview