Quatre filles dans le vent
Autobiographie et mémoires Documents
Sylvie Vartan, Françoise Hardy, Sheila et France Gall… Des adolescents des années 1960 aux adultes des décennies suivantes, ils sont des millions à avoir scandé leurs noms. Ventes colossales de disques, concerts à guichets fermés, foules déchaînées : dès leurs débuts fulgurants, les quatre filles dans le vent ont été adulées en France et dans le reste du monde. Même la Swinging London et l’Amérique les ont portées aux nues.
Des Beatles aux Stones, de Bowie à Elton John, de Johnny Hallyday à Michel Berger ou à Gainsbourg, tous ont croisé la route de ces pionnières qui ont su révolutionner les codes de la musique, du spectacle et de la mode. Ces femmes, indépendantes et libres, affranchies du carcan souvent machiste du show-business, ont participé, en les devançant souvent, aux transformations de notre société.
Quand elles se revendiquent de ces icônes, les jeunes artistes d’aujourd’hui ne s’y trompent pas : les quatre filles dans le vent ont traversé le temps et les époques. Leurs chansons et leurs histoires sont ancrées dans la mémoire et le cœur des Français.
Le récit vibrant d’une extraordinaire épopée musicale et féministe
Spécialistes de la pop culture, Christian et Éric Cazalot sont auteurs de biographies et d’essais sur le monde du spectacle ou celui de la télévision. Leur dernier ouvrage, Sylvie Vartan. Le tourbillon d’une vie, biographie officielle, a été publié en 2021, chez XO éditions.
Interview de l’auteur
Pourquoi avoir voulu consacrer un livre à celles que vous appelez les « quatre filles dans le vent » ?
D’abord parce qu’elles font partie de notre vie, depuis toujours. Dans les années 1970, le week-end, quand nos parents chinaient aux puces de Saint-Ouen, nous passions des heures dans les stands de vinyles et nous ramenions leurs 45 et 33 tours, en plus des disques de Polnareff, de Johnny, de Dutronc. La musique occupait nos journées. Sans le savoir, nous écoutions les mêmes artistes que Sylvie Vartan ou Françoise Hardy. Le « Melody Nelson » de Serge Gainsbourg que Françoise adorait, ou encore Ike et Tina Turner, dont Sylvie suivait le travail. Ces filles représentaient l’audace, la liberté, à une époque où – on a fini par l’oublier – les épouses n’avaient même pas le droit d’avoir un carnet de chèques. Elles ont été une force émancipatrice pour toute une génération et continuent d’inspirer des artistes comme Juliette Armanet ou Clara Luciani. Pour nous deux, le fait de très bien connaître Sylvie Vartan, dont nous avons écrit la biographie officielle, créé un lien magique entre cette époque et aujourd’hui. On a voulu partager cette épopée musicale et féministe avec les lectrices et les lecteurs.
Sur le plan purement artistique, quel héritage nous laissent-elles ?
On n’en a pas toujours conscience, mais nos yéyé girls étaient vraiment uniques. Le monde entier nous les enviait. Elles ont inventé tout ce que nous voyons aujourd’hui. Prenez Sylvie, par exemple : en 1972, à l’Olympia, elle danse sur du Isaac Hayes, dans une combinaison brodée or de Saint Laurent, dos nu et décolleté vertigineux, entourée de danseurs torse nu. Près de 15 ans avant Madonna ! Françoise Hardy, elle, est la première auteur-compositeur-interprète de la pop en France. France Gall, en 1980, enregistre deux duos avec Elton John à la demande de ce dernier. Bien avant Mylène Farmer et Sting ! Sheila, enfin, préfigure les ventes internationales des Daft Punk : en créant « Spacer », un hit mondial avec le groupe Chic, elle s’inscrit entre Diana Ross et David Bowie dans la liste des productions les plus célèbres du groupe américain de disco et de funk. Avec ces filles-là, on passe du music-hall au show-business ! Elles sont apparues à une époque charnière, elles ont survécu à toutes les modes, connu de vraies carrières internationales. Elles sont tout simplement les premières icônes de la pop française et, encore une fois, l’expression d’une incroyable volonté émancipatrice. Nous avons voulu, avec ce livre, souligner toute leur dimension d’artistes et de femmes.
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la presse en parle
« Dans cet ouvrage, Christian et Eric Cazalot offrent un récit où s’entremêle le parcours aussi bien artistique que personnel de ces célèbres chanteuses, de courts paragraphes truffés d’anecdotes et de témoignages. Une quadruple biographie mais aussi la chronique de cette époque des yéyés qui n’en finit plus de fasciner. »
Jean-Christian Hay, Gala
« Ce texte ravive les carrières musicales de quatre femmes modernes et féministes malgré elles. Un livre pop, qui donne envie de réécouter ces classiques pour chalouper tout l’été. »
Héloïse Goy, Télé 7 Jours
« Dans Quatre filles dans le vent, un ouvrage pop truffé d’anecdotes savoureuses, les deux auteurs retracent leurs parcours et la façon dont elles se sont imposées face au machisme de l’époque. »
Eric Floux, Maxi
« Une chronique d’un temps qui n’est pas révolu, car il est le terreau non seulement de la pop d’aujourd’hui mais aussi de la place des femmes dans la culture, d’une certaine image de leur liberté, frondeuse, « émancipatrice ». (…) Fragments d’enfance et des débuts, les paillettes à la télé, la radio, la presse yéyé, les « vedettes », un vrai tourbillon chantant qui donne envie de fredonner. »
Isabelle de Montvert-Chaussy, Sud-Ouest
« Cette bio-musicographie […]raconte comment ces quatre icônes ont réussi à traverser les décennies en restant dans le cœur des Français. Comment ces jeunes filles adulées sont devenues des femmes capables de s’affranchir du carcan, souvent machiste, du show-business, devançant souvent les transformations de notre société. »
Gaëlle Guitard, Nous Deux
« Des femmes, indépendantes et libres, affranchies du carcan souvent machiste du show-business, et qui ont participé aux transformations de notre société. Ce livre est un bel hommage et le récit vibrant d’une extraordinaire épopée musicale et féministe. »
Stéphanie Lohr, Ici Paris