Napoléon mon aïeul, cet inconnu
« Le plus jeune frère de Napoléon, Jérôme, est le grand-père de mon grand-père.
En racontant l’Empereur, le général républicain ou son enfance corse, je m’intéresse à la vérité de sa personne autant qu’aux faits ; à ses humeurs, ses curiosités, ses habitudes, ses fulgurances, plus qu’au récit des combats. »
Charles Napoléon
On découvre l’enfance en Corse, le jeune Napoléon qui récite du Corneille avec son frère aîné, qui se fait mettre en congé maladie de l’armée pour rester dans son île chérie, écrit des lettres enflammées à Joséphine qui le trompe, invente une guerre nouvelle, manque rater le coup d’État du Dix-huit Brumaire, prend le pouvoir, réforme la France de fond en comble, se couronne, écrit sur lui-même dans les journaux, triche aux cartes, chante faux, dort tout habillé sur le champ de bataille, se dispute avec ses frères et sœurs, déjeune avec son fils sur les genoux, se croit de la famille des souverains d’Europe, ne comprend pas ce qui se passe durant l’incendie de Moscou, refuse de se mettre à l’abri aux États-Unis, commande, en exil à Sainte-Hélène, un bijou pour son fils le roi de Rome.
Ce bijou, l’auteur le porte sur lui en permanence, de même qu’il a toujours vécu avec l’ombre de l’Empereur. Ni biographie ni essai, son récit animé d’un souffle puissant nous entraîne sur les traces d’un Napoléon inconnu, empereur et être humain, imparfait et prodigieux.