Mon âme à Dieu, mon corps à la patrie, mon honneur à moi
Les mémoires de guerre de celui qui inspira le fameux Crabe Tambour, corsaire des temps modernes, homme de conscience et d’honneur.
Né le 11 août 1925 à Saint-Servan, le Lieutenant de Vaisseau Pierre Guillaume, marin et soldat d’exception, disparut en décembre 2002 au terme d’une existence intense et mouvementée.
Originaire d’une famille de militaires, cet ancien élève de l’Ecole Navale fut envoyé à plusieurs reprises en Indochine et c’est en tant que Lieutenant de Vaisseau qu’en 1954, il rallie pour la troisième fois ce pays, où il participe aux opérations militaires contre le Viet-Minh et à la fameuse évacuation des catholiques du Tonkin. Il décide ensuite de rentrer en France en traversant l’Océan indien en solitaire et à bord d’une jonque, ce qui lui vaudra de nombreuses aventures.
En 1957, fait exceptionnel, il change d’arme, quitte la Marine pour l’Infanterie coloniale et prend, en Algérie, la tête d’un commando de parachutistes coloniaux : « Le commando Guillaume », à la tête duquel son frère a été tué quelques mois auparavant.
En 1958, il réintègre la Marine et, en 1960, il est nommé à l’état-major interarmées du Commandant en chef des armées françaises en Algérie. Pendant le putsch, il est adjoint marine du général Challe. Il est arrêté et condamné à quatre ans d’emprisonnement avec sursis. Il repart alors en Algérie pour devenir l’adjoint du Général Jouhaud. En mars 1962, il est arrêté, jugé et condamné à huit ans de détention criminelle. Il sera libéré le 1er avril 1966.
A sa sortie de prison, il rejoint la vie civile et occupe diverses fonctions dans des sociétés d’affrètement maritime et d’armement de bateaux. En 1978, il arme le bateau qui permet à Bob Denard et son équipe de débarquer aux Comores. Il se consacre ensuite au renflouement de bateaux.
Entre 81 et 87, il se rend en Arabie Saoudite, où il s’occupe des systèmes de défense maritime.
Durant ses dernières années, il s’attaque à la rédaction de ses mémoires avec la collaboration d’Elisabeth Escalle, qu’il charge de les faire publier après sa mort.
Ce livre est un témoignage exceptionnel qui permet d’entendre la voix de l’un de ces personnages légendaires engendrés par l’Histoire.