Mathilda
« Chaque année, lorsque je retourne en Namibie, je rends visite à la tombe de Mathilda Schloss.
J’aide les pisteurs namibiens qui m’accompagnent à arracher et nettoyer les broussailles pour dégager les bougainvillées qui l’entourent, j’attends qu’ils s’éloignent, et je dépose sur elle le bouquet maladroit des fleurs que j’ai pu rassembler.
Quand je ne serai plus là pour l’accomplir, me demandai-je, qui viendra le faire à ma place, pour que le temps n’enfouisse pas sous ses décombres le souvenir de Mathilda. »