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Malaven

Accostez pour Malaven, mais n’espérez jamais la quitter…

Sur l’île de Malaven en Bretagne, ils sont quatre à avoir répondu à l’invitation de Jonas Waverley, un mystérieux écrivain, propriétaire de ce lieu abandonné et coupé du monde. Mais rapidement le piège se referme. Un tueur est sur leurs traces. Pour survivre, ils doivent se souvenir, chacun détenant une pièce du terrible puzzle de cette île maudite.

Ils ont une nuit pour comprendre. Et percer les mystères de Malaven.­

Tout semble ramener à ce mois d’octobre 1987 au cours duquel les cinq inséparables de la bande des Confins passent leur dernier week-end ensemble. Ils ont dix-sept ans, s’apprêtent à prendre leur envol. Tandis qu’une tempête automnale approche, l’île semble sombrer dans la folie…

Un thriller machiavélique
Un grand roman qui nous parle de mémoire abîmée et d’enfance oubliée

Interview de l’auteur

Malaven, votre nouveau thriller, est le nom d’une île à la fois  inquiétante et sauvage. Comment l’avez-vous créée ?
Cette île au cœur de la mer d’Iroise est l’un des décors que j’ai eu  le plus de plaisir à développer. J’ai passé un temps déraisonnable  à imaginer sa topographie, sa faune, sa flore, son passé et ses  traditions. Je souhaitais que, dès les premières pages, on ait  l’impression que Malaven existe vraiment. Je suis ensuite parti à  deux reprises pour de longs repérages à Belle-Île, l’Île aux Moines,  Ouessant, Molène… 

L’insularité, l’isolement, le huis clos, cet univers confiné et  oppressant n’est pas nouveau pour vous. Pourquoi cette envie ?
L’île, pour un auteur de thriller, c’est le huis clos ultime ! Voilà des  années que je rêvais d’un roman qui se déroulerait exclusivement  sur une île. Je voulais aussi rendre hommage à ces œuvres  qui m’ont tant marqué et qui avaient toutes ce côté insulaire en  commun. Les livres comme Ils étaient dix, Shutter Island…, des  films comme The Wicker Man, Les Chasses du comte Zaroff ou  des séries telles que Le Prisonnier ou Lost, ont été des sources  d’inspiration. 

L’histoire se déroule sur deux époques, à vingt ans d’intervalle, 1987 et 2007. Avez-vous la nostalgie des années 1980 ?
Plus que de la nostalgie, je chéris les souvenirs de mon enfance,  dans les années 80-90. Comme la bande des Confins, dans mon  livre, on imaginait avec mes copains de folles aventures, on  explorait les sous-bois, on construisait des cabanes. Puis, plus  tard, c’était les soirées autour du feu, les premières amourettes,  les premières cuites… Les années 80-90 me semblaient plus  insouciantes, plus légères. Nous étions moins connectés, peut-être  plus libres. 

Pouvez-vous nous en dire plus sur la bande des Confins ?
La bande des Confins, ce sont cinq copains, unis à la vie, à la  mort, qui se sont rencontrés sur Malaven. Nous les découvrons, en  octobre 1987, alors qu’ils passent un dernier week-end ensemble.  Avant que chacun ne prenne son envol! François et Erwan, deux  inséparables, ont grandi à Malaven. François rêve de quitter l’île  où il se sent trop à l’étroit. À l’inverse, Erwan, destiné à devenir  pêcheur comme son père, ne comprend pas que son ami veuille  partir. Et puis, il y a les trois continentaux: Alice, la Parisienne, la  tête pleine de questions, Typhaine, une jeune fille à la personnalité  forte, Stan, un garçon un peu gaffeur et sensible. Vingt ans  plus tard, quatre d’entre eux vont répondre à l’invitation d’un  mystérieux écrivain. Mais pas question d’en dire plus à ce stade… 

Préservons le suspens ! En attendant, peut-on dire que ce livre est  un roman de la mémoire et l’oubli ?
Le sujet du passé est toujours très présent dans mes livres.  Souvent, mes personnages sont paralysés par leurs souvenirs. Des  souvenirs qui les hantent et les empêchent d’aller de l’avant. Paul  Green ou Sofia dans La Meute passent leur temps à regarder dans  le rétroviseur. Ici, c’est tout l’inverse. Les quatre personnages qui  vont arpenter Malaven en 2007 sont comme vierges de leur passé.  Orphelins de leur propre histoire. Je m’inspire ici, sans trop en dire,  de nouveaux protocoles et traitements autour des traumas. Des  traitements qui permettraient d’avancer en effaçant ses blessures…  Au gré des épreuves qu’ils vont devoir affronter, Alice, Erwan,  François et Stan vont devoir reconstruire leur histoire mais aussi  celle de l’île. Faire face aux fantômes de Malaven qui sont toujours  là. Attendre que l’on écoute enfin leur vérité… 

Ce livre évoque aussi avec sensibilité la fin de l’adolescence…
Oui, parce qu’entre tous ces adolescents, il y a beaucoup d’amitié,  d’affection, mais aussi des tensions, des jalousies, des silences.  Malaven parle de ces liens qu’on croyait éternels, du temps qui  passe, qui érode tout. L’adolescence est une période où tout est  chamboulé. J’ai mis beaucoup de moi dans ce roman, énormément  de souvenirs personnels. 

Revenons sur ces épreuves imaginées par ce mystérieux écrivain, Jonas Waverley. Un véritable parcours du combattant. Pourquoi  ce thème du jeu ? 
Parce que je suis moi-même un joueur devant l’éternel. J’adore  les jeux de société, les jeux de rôle, les escape games. Plus  sérieusement, j’ai pensé Malaven comme un piège qui se referme  sur les personnages et sur le lecteur. Dès la première page, et la  magnifique carte illustrée par Olivier Sanfilippo, je me suis  amusé à glisser des indices. Je souhaitais offrir aux lecteurs une  expérience de lecture surprenante et ludique. Dans ce livre, tout est  jeu… 

Sans trop dévoiler l’histoire, une étrange folie s’est emparée de  l’île en 1987. Vous vous êtes appuyé sur des faits réels ?
Le roman, en effet, s’inspire d’une histoire vraie, un grand  mystère français, l’affaire du Pain Maudit à Pont-Saint-Esprit. En  août 1951, durant plusieurs jours, un petit village du Gard sombre  dans la folie. Des centaines d’habitants sont pris de violentes douleurs, d’hallucinations, tentent de se suicider. Sept personnes  mourront et des dizaines seront internées, suite aux événements.  On a longtemps pensé que la maladie était due à l’ergot de seigle,  un champignon infectant les farines avariées. Mais le mystère  reste entier… Certains prétendent que l’affaire serait liée au  programme MK-Ultra de la CIA, et à leurs expérimentations sur  le LSD et les armements bactériologiques. Dans Malaven, j’essaie  d’imaginer ce qui serait survenu si les secours n’étaient jamais  arrivés sur place… 

Depuis l’écriture de ce livre, vous avez décidé de poser vos valises en Bretagne. Coïncidence ?
Peut-être pas. Je pense que le fait d’avoir arpenté ces régions durant  mes repérages, les Côtes-d’Armor, le Finistère, le Morbihan, a créé  un déclic. J’aime ces paysages, la lumière changeante, la puissance  des éléments. Ma famille et moi avons été conquis. 

Avez-vous déjà une idée de ce que sera votre prochain roman ?
J’essaye de me réinventer à chacun de mes livres. Malaven, je crois, est un ouvrage très différent des précédents. L’année prochaine,  j’aimerais aller encore plus loin en entraînant le lecteur dans un  grand récit d’aventures à la fin du xixe siècle.

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