L’Etoile noire
Bordeaux, 1943, une rafle, Sidonie et ses jumeaux âgés de cinq ans sont arrêtés : ils sont noirs et vont être déportés.
C’est dans l’angoisse et la puanteur du train que commence le long voyage qui mènera Sidonie et ses enfants jusqu’à Auschwitz. À leur arrivée au camp, Désiré, son fils, lui est enlevé – il va chez les hommes ; sa fille, elle, mourra. Sidonie est ensuite déportée à Ravensbrück.
Elle lutte contre la souffrance et la folie en puisant dans ses racines martiniquaises. Dans ce camp où tout est horreur, Sidonie invoque la mémoire de ses ancêtres africains, esclaves et révoltés, qui ont survécu à des siècles d’oppression. Elle prie Agenor, un Dieu qu’elle s’invente, qui lui donne force et courage. Elle, si fière de ne s’être jamais senti une esclave, combat de toutes ses forces.
Michelle Maillet aborde le sujet de la déportation des Noirs pendant le Seconde Guerre mondiale. Un sujet peu connu qu’elle traite magistralement.
L’Étoile noire est un livre poignant, empreint de poésie, prônant l’amour et la tolérance.
L’Étoile noire est le premier roman de Michelle Maillet
Interview de l’auteur
« L’esclavage des Noirs fut pendant longtemps ignoré et occulté de la mémoire et de l’inconscient collectif occidentaux. Le nazisme fut la plus grande atrocité de ce XXe siècle, avec l’apartheid.
Je voulais aborder toutes ces atrocités sous la forme d’un roman sensible, fort mais aussi tendre, unique, estimant que toute autre forme d’écrit pouvait relever de la supercherie. Le roman fut une évidence. Il me laissait la liberté de faire parler mes personnages, à leur manière, avec leur vécu qu’ils ne pouvaient évacuer que par le contrepoint « merveilleux » opposé à l’horreur. J’ai choisi le roman pour témoigner, pour rendre hommage à ces déportés qui vont disparaître afin qu’ils ne tombent pas dans l’indifférence générale. Je ne voulais pas que le nazisme demeure un assassinat de la sensation, un meurtre des couleurs et des odeurs, une tentative d’écrasement définitif du rêve.
Une femme déportée m’a un jour écrit : « J’ai tout reconnu dans votre histoire : l’air, l’odeur, la puanteur, les émotions… comment avez-vous fait pour vous dédoubler et ainsi vivre en enfer ?… »
L’Étoile Noire m’a apporté avant tout une foi plus profonde, une compassion plus grande pour l’humanité, un sens plus aigu de la douleur infinie que chaque être peut porter en lui ou hériter, une tendresse et un véritable amour dénué de racisme pour l’être humain.
Devant une telle monstruosité l’humilité est de rigueur. Mais il n’y a pas de générosité sans révolte. Je sais maintenant que rien ne sert à rien si le cœur malade de l’homme ne se guérit pas par une vigilance de chaque instant, par le respect, la tolérance, la douceur, l’humilité, l’écoute, l’amour. Mais comment apprendre à se respecter, à s’aimer pour vivre ensemble ? La question est d’actualité et la réponse est en chacun de nous. Notre liberté est notre seule richesse, qu’en faisons-nous, à qui, à quoi la subordonnons-nous ? La réponse est libre.
Une fleur a poussé sur l’humus de cette humanité bouleversée, écrasée, anéantie et c’est cette fleur odorante, persistante, rare, unique, que j’offre à vous, lecteurs. »
Michelle Maillet
la presse en parle
« Michelle Maillet laisse libre cours à ses émotions, à ses révoltes, mais aussi à sa foi profonde en l’humanité, à sa tendresse. »
France Soir
« L’Étoile noire se veut aussi un roman civique, ”une mémoire noire“ des camps. »
Métro
« Remarquablement écrit et profondément émouvant. »
Nice Matin