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Les Malveillants

QUAND LES FANTÔMES DU PASSÉ REMONTENT DES ENTRAILLES DE LA TERRE

Des pluies cévenoles sans précédent. Un véritable déluge s’abat sur le sud de la France.

Une jeune femme est retrouvée ensevelie, vivante mais plongée dans le coma.

Son visage fait ressurgir un passé enfoui : une adolescente, Océane, disparue huit ans plus tôt, à quelques kilomètres.

Pour Gab Zeller, enquêteur des affaires non élucidées de la gendarmerie, et Domitille Fourest, capitaine de la brigade de recherches de Nîmes, cette découverte réveille les ombres d’une mémoire que l’on croyait oubliée.

Elle lève le voile sur des existences marquées par l’abandon et la violence.

L’histoire d’un long silence rompu par une terrible tempête.

Sandrine Destombes possède l’art des chemins sinueux et glaçants, labyrinthiques et machiavéliques. Avec elle, jamais vous n’aurez plongé si loin dans le cerveau des enquêteurs.

Interview de l’auteur

Avec Les Malveillants, vous démarrez une nouvelle aventure chez XO. Vous voilà dans une famille qui aime le thriller et compte de nombreux auteurs de talent. Racontez-nous…

J’ai toujours considéré XO comme un réel label de qualité dans le domaine du polar. Nombre des auteurs qui font partie de la maison sont dans ma bibliothèque. Alors forcément, c’est un honneur pour moi que de rejoindre cette famille. L’accompagnement dont je profite depuis mon arrivée, tant sur le plan humain que professionnel, me fait présager une belle et durable aventure, et je m’en réjouis !

Votre histoire commence par un épisode cévenol et une étrange disparition. Pourquoi les Cévennes et que se passe-t-il ?

J’aime particulièrement cette région où je me rends régulièrement l’été. Et chaque année, j’observe de loin ces épisodes cévenols alors que mes propres souvenirs ne sont que quiétude et ensoleillement. Quand j’ai commencé à concevoir mon intrigue, j’imaginais un décor à la fois beau et sauvage, une nature riche aux paysages variés. Mais mon histoire s’annonçait sombre et pesante. L’ancrer dans le Gard, en plein épisode cévenol, m’offrait la palette de couleurs appropriée.

L’enquête met en scène une femme capitaine de gendarmerie et un spécialiste – lui aussi, de la gendarmerie – des affaires non élucidées. Vous avouez une vraie admiration pour les enquêteurs de la gendarmerie. D’où vient-elle ?

Dans le monde du polar, que ce soit par le biais de la littérature ou du cinéma, une grande place est faite aux services de police. Beaucoup plus rarement à celui de la gendarmerie. Et comme beaucoup d’habitants de grandes villes, j’ai longtemps eu une image tronquée du gendarme. Les rares fois où j’en croisais, c’était lors de contrôles routiers. Or, si vous vous intéressez d’un peu plus près aux grandes affaires de faits divers, vous constaterez que c’est la plupart du temps les services de la gendarmerie qui mènent l’enquête. Ils ont des moyens dignes des Experts, des formations ultrapointues dans de nombreux domaines. Je trouve donc normal de leur rendre un peu justice en les sortant de l’ombre.

Vous avez l’art de nous immerger dans le cerveau de ces investigateurs d’exception. On suit leurs doutes, leurs intuitions, leurs hypothèses, leurs conjectures. Comme eux, on est un peu devant un tableau noir avec des flèches dans tous les sens. Ce réalisme est-il important dans votre approche du thriller ?

C’est important, en effet. J’aime laisser une grande place à l’humain dans mes enquêtes. Les technologies permettent évidemment d’aller beaucoup plus vite que par le passé, de confirmer des hypothèses, de confondre les suspects, mais elles ne remplacent pas le travail de réflexion, de déduction. Elles n’expliquent pas non plus les motivations d’un criminel. L’analyse d’un ADN permet l’identification catégorique d’une personne. Elle ne raconte pas son parcours, ses ambitions, ses traumatismes. Sans le travail d’enquêteur, il n’y aurait pas de contexte. En l’occurrence, le regard du major Gab Zeller, un de mes personnages principaux, amène même une dimension supplémentaire.

À ce propos, comment construisez-vous vos intrigues ? Vous avez un plan ? Une technique ?

Je n’ai pas besoin de plan, car ce sont justement les enquêteurs qui me le fournissent. Je commence mon intrigue en posant une énigme, avec souvent plusieurs ramifications, puis je me mets dans la tête de mes personnages et mène l’enquête avec eux. Je tiens, en revanche, une grille Excel en parallèle et note tout un tas d’informations au cours de ma rédaction pour ne jamais me perdre.

De tous vos personnages, au-delà des deux enquêteurs, y en a-t-il un qui se détache dans votre esprit, vous intéresse ou vous fascine particulièrement, et pourquoi ?

Plus j’avançais dans mon récit, plus le personnage de Karine Alban m’intriguait. J’en avais fait ma première victime et pourtant je m’attachais un peu plus à elle à chaque chapitre. Elle était pour moi l’antithèse du manichéisme. Sa vérité, totalement en dehors de la norme, me la rendait singulière mais aussi attendrissante.

Vous êtes très active dans la communauté des auteurs. Les Louves du polar, la Ligue de l’Imaginaire… C’est en « meute » ou en « bande » que vous concevez votre vie d’écrivain ?

Écrire est une activité très solitaire, en tout cas pour ma part, et le doute s’invite souvent. Échanger avec les confrères et consœurs du polar apporte une énergie non négligeable. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, nous nous soutenons les uns les autres. Nous écrivons, pour certains, des horreurs, mais en réalité nous sommes des chatons! Alors oui, la meute stimule et cela fait du bien. Mais au-delà de ces considérations, les Louves du polar ou la Ligue de l’Imaginaire ont pour but de promouvoir notre genre. Le premier collectif s’emploie à mettre en avant les écrivaines francophones de polar, le second la littérature de l’imaginaire. Deux ambitions qui méritent toute mon implication.

Connaissez-vous déjà le thème de votre prochain roman ?

La question, bien sûr, est facultative… Je le connais, oui, mais par superstition, je ne vous en dirai rien. J’ai toujours l’horrible sensation que mon idée s’étiole à l’instant même où je la partage. Alors ne m’en voulez pas, mais je préfère la garder précieusement.

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