Les Coeurs aimants
– Tu en as envie, Dana.
– Oui.
– Tu sais que je le sais.
– Oui.
– Alors qu’est-ce qui te retient ?
– Rien. Tout. Toi.
À bientôt vingt ans, Dana se sent toujours aussi perdue. Elle ne supporte pas son corps, son image. Cobalt, lui, est un séducteur qui déborde de confiance. Dans le huis clos du centre médical où ils luttent contre leurs démons – les troubles alimentaires pour elle, le cannabis pour lui –, leurs regards n’auraient jamais dû se croiser.
Et pourtant…
Au fil des jours, un lien inattendu se tisse entre eux. Cobalt va amener Dana à lâcher prise, à accepter d’être désirée. Elle qui supporte à peine de se regarder dans un miroir va peu à peu apprendre à aimer.
Et à s’abandonner…
Deux cœurs aimants.
Jusqu’à ce qu’une autre réalité ne vienne fracturer ce miracle si fragile.
Un magnifique roman sur l’acceptation de soi. Une initiation à la sensualité, aussi tendre que passionnée.
Anne Plichota et Cendrine Wolf écrivent ensemble depuis près de dix ans. Leurs romans et séries ont conquis un large public autour de thèmes qui leur sont chers : l’identité, l’amitié, les relations amoureuses à l’adolescence.
Interview de l’auteur
Les Cœurs aimants est une bouleversante histoire d’amour entre Dana et Cobalt, deux jeunes gens d’une vingtaine d’années qui se rencontrent dans un centre médico-psychologique. Qui sont ces deux personnages fragilisés par la vie ?
Tous deux ont subi la perte d’un être aimé, des drames qui ont fait basculer leur vie alors qu’ils se trouvaient en pleine construction.
Dana s’est refermée sur elle-même et a développé des troubles du comportement, notamment alimentaire : elle ne s’habille qu’en blanc et ne mange que des aliments blancs.
Cobalt, lui, s’est laissé piéger par une addiction au cannabis.
D’un côté, une jeune fille diaphane, solitaire, cérébrale, combative. De l’autre, ce jeune homme sombre, provocateur, charmeur, désinvolte.
Ils ne sont pas faits pour s’entendre. Et pourtant, chacun va réussir à ouvrir chez l’autre des portes jusqu’alors solidement verrouillées.
Au-delà de la rencontre amoureuse, vous évoquez, de façon sensible mais sans détours, la découverte de la sensualité et l’éveil à la sexualité…
Oui, et pour Dana c’est difficile car elle n’aime pas son corps. Mais lorsqu’elle devient le témoin involontaire d’une étreinte très charnelle entre Cobalt et une jeune fille plutôt libérée, elle comprend que son trouble va au-delà de la simple attirance : pour la première fois de sa vie, elle ressent du désir pour quelqu’un. Un désir sans équivoque, physique, ardent, bouleversant.
Quant à Cobalt, il se trouve confronté de façon inédite au désir amoureux, bien distinct du désir purement
sexuel, et cette découverte va profondément ébranler sa façon d’être.
Au fond, votre roman n’est-il pas d’abord celui de l’acceptation de soi ?
Devenir ce que l’on est, c’est, il nous semble, le fil conducteur de tous nos romans, qu’ils soient fantastiques, d’aventures ou, comme ici, sentimentaux.
L’adolescence – et sans doute la vie tout entière – repose sur cette réalisation de soi, la recherche d’épanouissement, de cohérence entre notre nature profonde, nos désirs, les contraintes qui nous entourent et les barrières que l’on se forge.
La patience et la détermination sont inhérentes à cette quête. À un âge et dans un monde où tout va vite et se révèle facilement jetable, il faut faire preuve de ces deux qualités, sans lesquelles on prend le risque de se construire et d’avancer de travers, en se faisant mal, dans l’insatisfaction permanente et la frustration.
Et puis se pose une question qui est source de bien des tourments : comment accepter d’être aimé(e) et désiré(e) quand on ne se sent ni aimable ni désirable ?
Vous avez écrit plusieurs livres pour la jeunesse. Ce livre s’adresse à un lectorat nettement plus âgé. Cela a-t-il modifié votre façon d’écrire ?
Le cadre et le registre ont changé, ici pas de pouvoirs surnaturels ou de justiciers à la Robin des Bois ! Tout se passe à huis clos, entre une poignée de personnages dont le cœur, le corps et l’esprit sont les ingrédients essentiels. Nos lecteurs fidèles retrouveront exactement la sensibilité et la profondeur psychologique des héros de nos précédents livres, nous ne savons pas faire autrement !
Mais à la différence d’Oksa Pollock ou des 5/5, Dana et Cobalt sont plus âgés, l’amour se manifeste et s’exprime d’une autre façon, pas moins intense, mais plus explicite, plus directe.
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la presse en parle
“Un roman remarquable sur l’acceptation de soi, le deuil, le rapport au corps, l’éveil à la sexualité. Des personnages complexes, écorchés, sur le fil, luttant à perdre haleine contre leurs démons. “
Marie Lechevalier, Lire