Le temps d’apprendre à vivre
En ce temps-là, la vie dansait !
D’un simple déclic, par une simple intuition, Jean-Marie Périer a fixé le rêve pour toujours…Patrick Modiano
C’est de cette « simple intuition » que Jean-Marie Périer nous parle aujourd’hui, en se replongeant dans ses souvenirs. Est-ce un concours de circonstances, ou ce qu’on appelle le destin, si l’occasion lui est donnée, par Daniel Filipacchi, de mettre sur papier glacé toute une joyeuse époque où le 45 tours et le transistor débarquent dans les chambres des adolescents, renvoyant d’un seul coup Gloria Lasso et Tino Rossi au rang des dinosaures !
Ses photos étaient drôles, ses amis insouciants, qui s’appelaient Jojo, Sylvie, Schmoll et ses Chaussettes noires, Cloclo, Dutronc ou Sheila, sans oublier les Beatles à cheveux courts et les Rolling Stones coiffés long… Certains événements ont fait date : ainsi la fameuse « Nuit de la Nation » du 22 juin 1963 qui fêtaient la première année de Salut les copains. On attendait, au mieux, 30 000 spectateurs, ils ont été 200 000 !… « Salut les voyous ! » a titré le lendemain Paris-Presse à la une…
Une mode ? Non, le début d’une époque dont il a été le généreux témoin et qui se perpétue puisque Johnny Hallyday, Sylvie Vartan et Eddy Mitchell remplissent encore des salles entières et que nos mémoires aiment à vagabonder dans ce passé toujours présent où le rock a pris le pas sur le tango.
Jean-Marie Périer, avec la gaieté tendre et désabusée qui sera toujours la sienne, nous fait revivre cette époque. Promenons-nous avec lui dans les années 60… En ce temps-là, la vie dansait !