Interview de l’auteur
Après Dieu est un pote à moi, que vous avez publié en 2008, voici Le Petit Mensonge de Dieu. Même s’il s’agit d’une histoire totalement indépendante de votre premier roman, vous reprenez les mêmes personnages. Pourquoi ?
Lorsque je me suis installé devant mon ordinateur, en janvier 2013, j’avais l’intention d’écrire un roman dans la veine du précédent : très personnel, réaliste, difficile. J’avais tout dans la tête : l’histoire, le titre, et j’avais même une idée pour la couverture… Or, dès que mes doigts ont approché le clavier, plus rien. Blocage. J’ai trouvé cela étrange, j’ai patienté quelques minutes, et je me suis laissé aller, sans réfléchir… et j’ai écrit un dialogue. Les personnages étaient les héros de Dieu est un pote à moi… Je n’avais jamais imaginé écrire une suite à ce roman – ni à un autre d’ailleurs. Je ne savais pas où j’allais, mais retrouver ces personnages m’a tout de suite fait un bien fou. Leur fraîcheur, leur complicité, leur humour… C’est comme si je les avais quittés la veille. Les idées ont fusé. J’ai enchaîné sur le reste pendant des heures, avec un appétit et une joie retrouvés.
Le Petit Mensonge de Dieu est votre 6e roman. Malgré des livres différents dans la forme, vous avez vraiment un univers bien à vous. Comment le définiriez-vous ?
Je crois que le point commun entre tous mes livres, du moins ce que j’essaie d’y mettre, c’est la sensibilité, la simplicité et l’humour. Après, que l’histoire soit celle d’un trentenaire sympa, d’une petite fille muette, de Dieu ou d’une femme de soixante ans atteinte d’Alzheimer, peu importe. Ce qui compte pour moi, ce sont les émotions.
Rien ne me rend plus heureux que de recevoir des courriers où l’on me dit que l’on a ri et pleuré en lisant un de mes livres. Le rire et les larmes, ce sont les émotions les plus fortes, et c’est ce que je recherche lorsque j’écris : aller au plus profond de moi pour toucher l’autre au plus profond.
Autre point commun, je crois, entre mes différents livres : un certain humanisme, une compassion que je souhaite la moins naïve possible, mais qui est tout à fait sincère.
D’où vous vient l’inspiration ? Quelles sont vos influences littéraires ?
Hormis la quantité parfois déraisonnable de thrillers américains que je dévore, je lis et relis avec passion et étonnement Maupassant, Céline, Camus, Houellebecq… Je ne m’en lasse pas et découvre toujours quelque chose de nouveau ; je serais par contre incapable de vous dire lequel d’entre eux m’a réellement influencé…
Cette question de l’inspiration, c’est vraiment la seule à laquelle je ne puisse pas répondre. Je n’ai aucun mérite, juste une imagination en perpétuelle activité. Les idées me tombent dessus n’importe où : dans mon bain, au supermarché, la nuit. J’ai toujours mon application dictaphone à portée de main, car dès que j’ai une idée, je la note pour y revenir ensuite. Je ne connais pas le syndrome de la page blanche… mais plutôt celui de la nuit blanche !
L’un des deux personnages principaux de votre livre est Dieu. Quel est votre rapport à la religion ?
Je ne suis pas baptisé mais petit-fils de Catalans et d’Italiens et ma culture familiale imprégnée de représentations catholiques. Je ne suis pas sûr que Dieu existe mais je l’ai imaginé tel que je voudrais qu’il soit : drôle, humain, ni démiurge ni marionnettiste. À la mort de mon père, ma mère et ma sœur ont décidé de se faire baptiser. Peut-être que chez moi cela passe par ce livre. Il n’est ni révérencieux ni irrévérencieux. Il parle juste de nos croyances, comme les anges gardiens, le jardin d’Eden… et puis bien sûr il parle d’amour.
En tous cas, ce livre m’a fait un bien fou. C’est comme si une nouvelle page de ma vie venait de s’ouvrir.
Justement quels sont vos projets ?
J’ai plusieurs projets en cours. De livres bien sûr mais j’ai à nouveau envie d’écrire des chansons. Et peut-être, cette fois, de chanter en solo.
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la presse en parle
« Un livre débordant d’humour et d’imagination. »
Philippe Vallet, France Info
« Cyril Massarotto est un philosophe qui a l’art de poser les bonnes questions et d’entrouvrir, peut-être, les portes de l’au-delà… »
Le Dauphiné Libéré
« Et s’il y avait quelque chose après la mort ? Cyril Massarotto apporte enfin la réponse à la question qui hante les hommes depuis des milliers d’années. Sauf que la réalité est bien loin de ce qu’on imaginait. Un vrai bonheur ! »
La Presse de la Manche