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La Main du Bouddha

Cinquième siècle de notre ère…

Le long de la route de la soie, des bonzes adeptes de la non-violence. Derrière la Grande Muraille, un roitelet chinois sanguinaire, un vieux lettré bossu et omniscient, une princesse amoureuse d’un jeune chrétien, un chef taoïste obnubilé par le sexe, une ancienne prostituée assoiffée de vengeance…

Et au bout du compte, dans une Chine disloquée, mais toujours aussi imperméable aux influences étrangères, un événement inouï : la miraculeuse implantation du bouddhisme, la religion venue de l’Inde.

Avec cette histoire aux mille rebondissements, José Frèches nous ouvre les portes du mystérieux monastère du Cheveu dirigé par Maître K. Deux jeunes gens en fuite y ont trouvé refuge : Lune Rousse, la fille du roitelet rêvant de devenir empereur, et Nestor, l’héritier d’un évêque chrétien.

En suivant leur idylle impossible, c’est à un formidable bouleversement qu’on s’apprête à assister. Et qui marquera la Chine à jamais…

Après La Petite Voleuse de la soie, un nouvel épisode de la série palpitante de José Frèches sur les Arcanes de la Chine.

Interview de l’auteur

Après La Petite Voleuse de la soie, vous nous racontez l’histoire peu connue de l’introduction du bouddhisme en Chine. Qu’est-ce qui vous a fasciné dans cette aventure ?

Que le bouddhisme, une religion indienne, ait pu s’implanter en Chine,  constitue en soi un extraordinaire phénomène d’acculturation mais aussi d’ouverture à l’autre. C’est cela que j’ai voulu illustrer avec La Main du Bouddha, une fiction qui illustre cet événement aux répercussions considérables, car le bouddhisme continue à imprégner la société chinoise.

Comment s’est distingué le bouddhisme des autres courants idéologiques et spirituels tels que le confucianisme et le taoïsme déjà bien ancrés en Chine ? 

Religion du salut venue de l’Inde, la patrie de Siddhartha, le bouddhisme est entré en Chine par la route de la soie. À l’époque, les idées voyageaient en même temps que les marchandises. Une sorte de mondialisation avant la lettre… La parole du Bienheureux Bouddha apportait aux pauvres gens l’espoir d’accéder au nirvâna, et aussi une explication à la dureté de leur condition matérielle. Le bouddhisme eut également des répercussions économiques très importantes, en tant que facteur de redistribution : les riches Chinois donnaient de l’argent aux monastères, dans l’espoir d’accéder au Nirvâna ; tout cet argent récolté profita aux couches les plus pauvres de la population. Certains monastères bouddhiques étaient si riches qu’ils prêtaient de l’argent aux propriétaires fonciers et aux entrepreneurs. La banque n’a pas été inventée à Florence au xve  siècle, mais en Chine, mille ans plus tôt !

C’est à un incroyable voyage, jusqu’au Tibet d’aujourd’hui, que vous nous conviez. Vous nous ouvrez notamment les portes d’un mystérieux monastère. Que cache-t-il ?

Je fais voyager le lecteur le long de la route de la soie, où se situe le monastère du Cheveu, du nom de la relique − l’un des cheveux du Bouddha provenant du Chignon du Bienheureux −  censée y être conservée… et dont la disparition empêche de dormir Maître K, le supérieur du monastère.

Le personnage central du roman, Lune Rousse, est en rébellion contre son père. Elle a accès à l’éducation et est amoureuse d’un jeune chrétien. Représente-t-elle une exception et est-elle inspirée d’un personnage réel ?

Ce personnage est tout droit sorti de mon imagination. Cela étant, Lune Rousse n’est pas la première fille de tyran à se révolter contre une autorité paternelle trop intrusive ; par ailleurs, certaines hérésies chrétiennes étaient présentes en Chine à l’époque où se situe l’intrigue ; donc, je n’invente rien, s’agissant du contexte, même si mes héros sont imaginaires.

Il y a des scènes d’une grande sensualité tout au long du roman. Est-ce la marque de l’époque ?

« Nuage et Pluie », comme disent les taoïstes, a toujours eu cours en Chine, où « longue vie » et sexualité épanouie continuent à être associés. La légende dit que si l’Empereur Jaune, le souverain bienfaiteur du peuple chinois (on lui doit l’écriture, les mathématiques et la médecine) a vécu dix mille ans (soit l’éternité), c’est qu’il couchait chaque soir avec une nouvelle jeune femme.

Comment Yao Xing le roitelet d’un des micro-États issus de l’éclatement de l’empire des Han, ce personnage  haut en couleur dans votre roman, parvient-il à faire du bouddhisme une religion d’État ?

Yao Xing ne croit à rien. C’est pour plaire à sa fille unique, qu’il souhaite à tout prix récupérer dans l’espoir qu’elle lui succède sur le trône de l’empire, qu’il prendra le décret instaurant « les Nobles Vérités sous le Ciel »… L’histoire ne compte pas les tyrans, qui ne savaient pas dire non à une épouse, une maîtresse ou leur enfant préféré.

Que reste-t-il du bouddhisme dans la Chine d’aujourd’hui ?

Le bouddhisme demeure extrêmement vivace. Toutes les villes de Chine ont leur pagode. Les gens continuent à aller faire brûler des bâtonnets d’encens  au pied des statues du Bouddha et de ses acolytes, pour s’attirer leurs bonnes grâces : la réussite de leur enfant aux examens, la victoire sur une maladie grave… ou tout simplement tirer le gros lot à un jeu de hasard. Les Chinois ont toujours été très joueurs.

Vous êtes sinologue. Comment travaillez-vous pour bâtir votre série romanesque sur les Arcanes de la Chine ? Et quel sera le sujet du prochain opus ?

Mon but est de faire découvrir la richesse et la singularité de civilisation chinoise (les Arcanes de la Chine) à mes lecteurs, à travers des intrigues dont j’espère qu’elles vont le maintenir en haleine, et avec des héros qui leur parlent. À cet égard, j’ai une conviction : l’être humain n’a pas changé depuis qu’il s’est mis debout, ce qui permit à son cerveau de se développer. Et nous avons le même cerveau que celui de mes personnages…

Quant à mon prochain livre, il se pourrait bien qu’il fasse basculer mes lecteurs vers le futur, plus précisément en 2045…  Que sera alors la Chine ? Dominera-t-elle le monde ?  Et nous autres, Occidentaux – et singulièrement les français −, que serons-nous devenus dans tout ça ? Autant de questions  qui me semblent d’autant plus passionnantes qu’elles sont brûlantes.

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la presse en parle

« L’écrivain landais et auteur d’une quarantaine d’ouvrages dont plusieurs best-sellers, raconte l’histoire du bouddhisme et de la route de la soie à travers les tribulations d’un vieux lettré, d’une princesse et d’un chef taoïste. »
Sud-Ouest

« Dans ce roman, parfois pimenté de sexe, que l’on lit avec plaisir, on appréciera aussi les noms assez lyriques – voire magiques pour nous Occidentaux – aussi bien des personnages que des lieux. »
Alain Maestracci, Nice Matin

« En fin connaisseur de la Chine, José Frèches, comme à son habitude, nous entraîne sur les routes de la soie, sur les contreforts de l’Himalaya, dans les provinces reculées de ce vaste pays pour nous conter une histoire. (…) La connaissance des religions orientales et de la Chine, fait de José Frèches un écrivain incontournable. »
20minutes.fr

« À tous les passionnés d’histoire de la Chine, aux aficionados de romans historiques, aux amateurs de dépaysement dans l’espace et dans le temps, nous pouvons recommander ce roman passionnant. (…) Un roman intéressant, original, exotique par la forme et le sujet, qui passionnera les curieux tout comme les amoureux de la langue. »
L’Est éclair

« José Frèches signe un roman d’aventure riche en rebondissements. »
La Montagne

« Le sinologue José Frèches aime faire partager sa passion pour le monde asiatique à travers ses romans. Cette fois, il nous conduit sur la route de la soie, jusqu’aux pieds de l’Himalaya. »
Le Courrier de la Mayenne

« [Les] mots [de José Frèches] nous embarquent pour un voyage exaltant et palpitant. »
Télé 7 Jeux

« Epique, plein d’humour »
Michel Paquot, L’Avenir

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