J’ai oublié de vous dire…
Depuis vingt ans, nous avions avec Jean-Claude un dialogue ininterrompu. Je lui avais suggéré de se lancer dans la rédaction de ses mémoires, et Le Ruisseau des singes a pris forme, onze ans plus tard. La porte des souvenirs était ouverte. Avec J’ai oublié de vous dire, il a continué ce travail de mémoire avec l’humour et la générosité qui le caractérisaient. Attentif aux autres, d’une fidélité en amitié qu’il plaçait au-dessus de tout, il a su évoquer ses proches avec tendresse, faire partager ses passions comme ses indignations. Une soirée avec Jean-Claude, c’était la chaleur et le rire, c’était un moment hors du temps où défilaient les grandes ombres du passé, dont il n’a jamais cessé d’honorer la mémoire. C’était aussi le présent avec tous les projets qu’il portait, fort de son énergie et de son enthousiasme. Son attention, sa gentillesse, son franc-parler aussi, vont nous manquer à tous.
Un hymne à la mémoire, à la fidélité, au spectacle qui continue toujours !
« Pourquoi écrire une suite au Ruisseau des Singes ? Parce que, une fois le mot “fin” écrit au bas du livre, des milliers d’autres souvenirs me sont revenus à l’esprit et que j’avais envie à nouveau de vous les faire partager. Parce que, c’était évident, j’avais oublié de vous dire… »
Ce que nous conte aujourd’hui Jean-Claude Brialy, c’est l’histoire d’une vie bien remplie, avec ses folies, ses tristesses et ses colères, avec ses belles rencontres et ses joyeuses complicités. Qu’ils soient célèbres ou inconnus, tous ici se croisent sur des chemins de traverse qui s’appellent l’amitié, le temps des confidences et des partages. Qu’ils se nomment Gabin, Trenet, Barbara, Cocteau, Noureïev ou Arletty, qu’il s’agisse d’une fête, d’un dîner intime ou d’un tournage, ce ne sont pas des stars qui se montrent, ce sont les rencontres magiques d’un homme hors du commun qui évoque sous un angle personnel et chaleureux de nouveaux rendez-vous inoubliables… pour notre plus grand bonheur.