Myrielle Marc
Myrielle Marc est née en 1946 près de Nantes. Ses parents ne comptaient pas s’installer là, mais la mort de son père a incité sa mère à rester dans la région. Myrielle avait cinq ans, et on a prétendu son père parti se reposer dans une maison de convalescence… Elle garde le souvenir d’une enfance heureuse dans un milieu populaire, plutôt pauvre et chaleureux. Bonne élève sans vraiment travailler, elle courait les bois et les champs.
Myrielle dit aujourd’hui que l’écriture est la « grande affaire de sa vie ». Elle a commencé à écrire à 7 ans, d’abord des contes et des petits romans, puis à 14 ans, ce qu’elle appelle son « premier vrai livre », publié plus tard sous le titre de Petite fille rouge avec un couteau. De 15 à 17 ans, plongée dans une « absence » à elle-même, elle interrompt ses études. Mais elle refait surface, écrit en une semaine un roman, Le Maudit, puis se lance dans la première version d’Orfenor. Il y en aura quatre, écrites à 20, 35, 45 et 55 ans. Elle passe son bac à vingt-trois ans et devient institutrice, un métier qu’elle a beaucoup aimé et qu’elle a exercé jusqu’à sa retraite (2001), tout en écrivant, toujours. En 1977 les éditions du Seuil publient Petite fille rouge avec un couteau, et en 1981 La pluie à petit bruit, puis Plages et Aux gueux l’an neuf paraissent aux éditions ACL en 1983. Elle écrit aussi deux pièces radiophoniques pour France-Culture, en 1982 et 1983.
Myrielle Marc vit aujourd’hui dans une vieille maison, à vingt-cinq kilomètres de Nantes où elle ne va presque jamais. Elle se lève à 5 heures du matin tous les jours et s’installe à son bureau pour écrire « dans un monde endormi ». Elle écrit toujours à la plume, même si elle a acquis un ordinateur pour taper la dernière version d’Orfenor. Parfois aussi, elle attelle son antique mini-caravane à sa voiture et part sur les routes, s’arrêtant pendant une semaine devant la mer pour écrire et écrire encore. Quand elle n’écrit pas, elle lit beaucoup, jardine, bricole, fabrique des maisons de poupée, fait des recherches généalogiques. Ou elle marche : un de ses vieux rêves est d’aller à Compostelle par les anciennes voies jacquaires. Chaleureuse et directe, elle est pourtant solitaire, et déteste sortir de chez elle. Internet a été une grande découverte pour elle, lui permettant de rencontrer des gens sans être obligée de quitter son « terrier ».